La stéatorrhée se caractérise par des selles graisseuses et nauséabondes, et est la manifestation clinique la plus courante de l’IPE. Cependant, elle peut se manifester seulement lorsque la maladie a atteint un stade avancé2,8.
La stéatorrhée se manifeste chez environ 30 % des patients atteints de pancréatite chronique. Elle peut être associée à des carences en vitamines liposolubles – vitamines A, D, E et K – et mener à l’ostéoporose et à d’autres complications2.
Le diabète peut être un symptôme tardif de la pancréatite chronique parce qu’en plus de causer des dommages au pancréas exocrine, elle nuit à la fonction endocrine du pancréas. Il s’agit du diabète de type 3c, qui détruit les cellules sécrétant de l’insuline et des cellules sécrétant du glucagon2.
Complications
Les complications découlant de la maldigestion et de la malabsorption pourraient avoir progressivement un effet néfaste sur le bien-être d’un patient et se répercuter sur l’évolution de la maladie sous-jacente, en plus d’accroître la morbidité et la mortalité9,10. Pour une présentation complète des complications de l’IPE, CLIQUER ICI.
Diagnostic
L’IPE se manifeste tardivement chez les patients atteints de pancréatite chronique et peut être diagnostiquée facilement par des méthodes précises, de même que par des techniques d’imagerie qui facilitent le diagnostic de pancréatite à un stade avancé. Les premiers stades d'une pancréatite sont toutefois plus difficiles à diagnostiquer2 pancréatite.
Les patients atteints d’une pancréatite chronique qui présentent de la douleur abdominale, une diarrhée, des carences alimentaires et une perte de poids non intentionnelle devraient faire l’objet d’un dépistage de l’IPE2.
Plusieurs méthodes permettent de diagnostiquer l’IPE. Les méthodes indirectes sont les plus souvent utilisées en milieu clinique. Pour obtenir une présentation détaillée de ces techniques, CLIQUER ICI.
Traitement
Le traitement de substitution d’enzymes pancréatiques (TSEP) est le traitement usuel de l’IPE2.
Chez les patients atteints de pancréatite chronique et de l’IPE qui en découle, le TSEP s’est révélé bénéfique sur le plan de l’absorption des graisses, de la fréquence des selles et de leur teneur en graisses, des flatulences, de la douleur abdominale, du poids, de l’IMC et de l’amélioration de la qualité de vie11.
Protocole de l’étude11
Une étude de prolongation ouverte de 51 semaines suivant un essai multicentrique, à double insu, à répartition aléatoire et contrôlé par placebo d’une durée d’une semaine a été réalisée en Inde. Soixante-et-un patients adultes atteints de pancréatite chronique et d’une IPE confirmée y étaient inscrits. Les patients recevaient de la pancréatine (pancrélipase) à raison de 80 000 unités Ph. Eur. de lipase à chacun des trois principaux repas de la journée, et 40 000 unités supplémentaires avec chaque collation (jusqu’à trois par jour).
Après les 51 semaines du traitement par la pancréatine, une amélioration importante a été observée chez les patients souffrant d’une IPE liée à une pancréatite chronique, par rapport aux valeurs de référence a. de la fréquence des selles, b. du poids et c. de l’IMC.
Pour en savoir plus sur le traitement de l’IPE par le TSEP, la posologie du TSEP et d’autres aspects de la prise en charge de l’IPE,
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